On parle abondement de permaculture, on publie de belles photos de belles buttes qui viennent d’être réalisées et qui, au passage, sont nues…
Mais qu’en est-il pour le commun des mortels qui voudrait s’y lancer ?
Est-ce facile ?
Est-ce vraiment sans travail ?
Est-ce fatigant malgré tout ?
C’est facile de donner des conseils, mais qu’en est-il de la réalisation ?
C’est comme dans les contes de fées, on vous dit « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants »
Et ça s’arrête là !
Pourtant, la vie n’est pas souvent toute rose.
Pour le potager, c’est pareil. Ce n’est pas parce que vous avez réalisé une belle butte auto-fertile qu’elle vous nourrira toute seule.
Il y a tant d’imprévus…ne serait-ce que climatique, et puis les limaces, les p’tites bêtes qui s’invitent, c’est ça aussi la permaculture, accepter jusqu’à l’équilibre et survivre en attendant, s’adapter en permanence.
Partager avec les petites bêtes, c’est bien, chez les bizounours, mais si vous voulez manger votre production, n’essayez pas de l’expliquer aux lapins, aux mulots, aux chevreuils etc… et la liste est longue, qui eux mangeront TOUT sans partager avec vous.
Sans tricher, je vous raconte ce qui se passe bien et les erreurs que je fais, les périodes de « cata »…
Les améliorations à faire, ce qu’on peut éviter comme tracas grâce à de petites astuces.
Tout d’abord, j’ai commencé par lire, par écouter, par comparer avec le potager que je connais, le potager traditionnel, avec une bonne bêche , beaucoup d’arrosages, un joli cordeau pour tout aligner histoire que les outils passent bien entre les rangs pour butter, sarcler, biner…
ça oui ! je connais et on pourrait penser qu’avec cette expérience, mon nouveau potager sera vite en place.
Que né-ni ! j’avais tout faux…
Il faut d’abord TOUT OUBLIER de ce qu’on sait.
Et ça, c’est encore plus difficile que de ne pas savoir quand on débute en permaculture.
Ensuite, lorsqu’on lit les auteurs différents d’articles sur la permaculture, on constate que les uns sont POUR les buttes par exemple et les autres CONTRE
Mais pourquoi donc ? ce sont de sérieuses références pourtant ?!
Alors il faut creuser encore (non, je sais, en permaculture, normalement on ne creuse pas…d’accord !)
Et c’est à partir de là qu’on s’aperçoit que c’est plus SIMPLE dès qu’on a compris la COMPLEXITÉ du milieu vivant.
A partir de là, on se lance et on fait sa propre expérience, car aucun jardin n’est pareil à son voisin.
En vous proposant les étapes de la création de mon potager, puis en vous montrant le résultat, j’espère vous apporter quelque lumière sur le sujet, du moins, un témoignage.
OUI, la permaculture (le jardin en permaculture du moins), c’est finalement moins de travail.
Mais au prix de combien d’efforts AVANT ?